Matthieu Le Chevallier, biographe

Avant de vous demander de me raconter votre histoire, il me semble essentiel de faire le premier pas et de me présenter. La qualité de notre travail à venir dépendra en grande partie du rapport de confiance que nous saurons développer.

 

Matthieu Le Chevallier, biographe

De journaliste à passeur de mémoires

Je suis arrivé à l’écriture par le prisme du journalisme. En 25 ans à sillonner les rédactions - presse écrite, radio, télé -, je me suis attaché à raconter des aventures humaines, aller chercher l'histoire dans l'Histoire, plus qu’à faire le récit d'événements déjà largement commentés ou diffusés. J’ai toujours eu une appétence pour l’exercice de l’interview : instaurer un climat propice à l’échange, faire oublier les outils d'enregistrement, basculer progressivement dans une conversation, rebondir sur un propos, un mot qui peut paraître anodin afin d'aller vers le vrai sujet, parfois dissimulé plus ou moins consciemment.

J'ai eu une révélation en 2020 lors d'une phase de confinement liée au Covid, en prenant des nouvelles par téléphone d'un ami nonagénaire. Il souffrait de cet isolement contraint, notamment d'être privé du repas dominical avec ses enfants, ses petits enfants, ses arrières petits-enfants. "Tu vas voir que je vais partir sans avoir pu tout leur dire", m'a-t-il lâché. Cette petite phrase fataliste m'a servi de déclic. Très vite, j'ai senti ce besoin de partage et de transmission entre générations et je me suis projeté dans le rôle de biographe, véritable passeur de mémoires, parfait équilibre entre ce que j'aime faire et ce que je sais faire.

L'idée de proposer des biographies écrites, sonores ou filmées découle de mon vécu professionnel. Dans ma vie de journaliste, j'ai eu l'opportunité de m'exprimer avec tous ces outils, depuis mes premiers reportages jusqu'à mes années passées au poste de rédacteur en chef.

En optant désormais pour la biographie, les ateliers d’écriture, l'activité d'écrivain public ou la formation, je me recentre sur l’humain, loin de toute forme de pression, de toute exigence d’audience. Prendre le temps est devenu un luxe, que je m’offre, que je vous offre, pour faire ce que j’aime le plus : raconter des histoires, les vôtres.